Une nouvelle école francophone ouvre ses portes à Regina

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author: nthan mcCarville| sports writer


Nathan McCarville

225 étudiants entre la maternelle et la 6ième année iront étudier à la nouvelle école.

Le Conseil des Écoles Fransaskoises ouvre une nouvelle école francophone au commencement du semestre 2018-2019. L’école se trouve dans le sud de la ville où l’École St. Andrew était auparavant située. L’école, qui est maintenant nommée École du Parc, est établie dans un partenariat entre la Division Scolaire Catholique et le Conseil des Écoles Fransaskoises (CÉF). Le CÉF a un bail sur l’École St. Andrew pendant trois ans, puis après ça, le CÉF a l’intention d’avoir un nouvel établissement scolaire dans le nord-ouest de Regina. Il y a présentement 475 élèves de la prématernelle à la 6ième année qui étudient à l’école élémentaire du CÉF à Regina, l’École Monseigneur de Laval Pavillon élémentaire. L’École Monseigneur de Laval a dû convertir la bibliothèque et la salle de pause des enseignants en salles de classe pour accommoder le grand nombre d’élèves. L’école secondaire fransaskoise, au nord-est de la ville, est obligée d’accueillir des élèves à partir de la 7ième année à cause du manque d’espace et de locaux au niveau élémentaire.

La solution à ce problème est l’ouverture de l’École du Parc dans le sud de Regina. Mais, l’École du Parc n’est pas une solution permanente pour le problème des élèves fransaskois à Regina. Plusieurs élèves habitent au nord-ouest de la ville, mais cette nouvelle école élémentaire se retrouve encore au sud de la ville. C’est la raison pour laquelle le CÉF a besoin une autre école permanente au nord-ouest de Regina.

225 étudiants entre la maternelle et la 6ième année iront étudier à la nouvelle école. Actuellement, le Ministère de l’Éducation n’a pas encore mentionné la construction d’une nouvelle école pour l’année scolaire 2018-2019, de plus une nouvelle école francophone pour le CÉF n’est pas sur la liste des priorités. L’École du Parc a un budget de $650,000 pour cette année scolaire qui inclut des mineures rénovations qui vont être terminées avant la rentrée.

En référence à des lois au sujet de la langue d’instruction, la Loi Constitutionnelle de 1982 déclare que des citoyens canadiens qui ont reçu leur éducation en anglais ou en français ont le droit s’inscrire leurs enfants dans une école qui enseigne soit en anglais ou en français, où l’une ou l’autre langue est la minorité. Ces écoles doivent être également accessibles aux personnes qui sont incluses dans ces critères et les écoles doivent recevoir des fonds publics pour respecter ce droit constitutionnel.

J’ai eu l’opportunité de parler avec Jean de Dieu Ndayahundwa, qui est un membre de l’organisme le Collectif des Parents Inquiets et Préoccupés (CPIP), un groupe qui est concerné par les conditions d’éducation pour les élèves francophones qui habitent à Regina. Jean de Dieu est le représentant du CPIP. Depuis 2015, le CPIP revendique spécifiquement une deuxième école primaire francophone pour le Nord-Ouest de la ville. M. Ndayahundwa m’a conté une histoire de l’épreuve d’obtention d’une autre école francophone à Regina : “L’obtention de cette École du Parc résulte d’un long combat qui continue encore. Le CPIP est né en avril 2015 suite à une rencontre des parents de l’école Monseigneur de Laval qui voyaient la situation se détériorait à l’école Mgr de Laval primaire, notamment au niveau du surpeuplement, du manque de programmes et services de qualité. Plusieurs démarches ont été faites jusqu’au dépôt par le CPIP d’un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et contre le Conseil scolaire fransaskois (CSF) en octobre 2017. Suite aux pourparlers avec le gouvernement de la Saskatchewan, une solution intérimaire a été proposée et acceptée : Occuper temporairement les espaces de l’ancienne école St Andrew (actuellement École du Parc) en attendant de trouver une solution permanente qui consisterait à construire une nouvelle école primaire francophone dans le Nord-Ouest.”

J’ai posé les questions suivantes à M. Ndayahundwa :

À votre avis, que devrait faire le CÉF pour construire une nouvelle école après le bail de l’École du Parc ?

Dans le recours judiciaire qui a mené à l’obtention de l’École du Parc, le CSF est défendeur. C’est le CPIP est a introduit le recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan et contre le CSF. Après le dépôt de ce recours judiciaire, le CSF a soutenu toutes les revendications du CPIP. Nous avons obtenu l’École du Parc en tant que solution temporaire. Le gouvernement de la SK a accepté de nous louer temporairement les espaces de l’ancienne École St Andrew en attendant qu’il trouve une solution définitive, c’est-à-dire, la construction d’une école francophone dans le nord-ouest de Regina. Pour la construction de cette nouvelle école dans le nord-ouest de Regina, le CÉF (représenté par le CSF) devrait soutenir le CPIP dans toutes ses démarches judiciaires jusqu’à la construction de cette nouvelle école qui sera une solution permanente au recours judiciaire du CPIP.

Quels sont les défis pour la communauté francophone lorsque Regina est confrontée à l’expansion du réseau scolaire fransaskois ?

La communauté francophone de Regina est confrontée à plusieurs défis avec l’expansion de son réseau scolaire. Autrement dit, quand les ayants droits francophones augmentent, les besoins augmentent également, notamment les besoins en infrastructures scolaires, en programmes et en services adaptés. Malheureusement le financement provincial ne suit pas. C’est pourquoi, la communauté francophone est obligée d’aller jusque devant les tribunaux pour réclamer ses droits en vertu de l’Article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.  Les conséquences de cette problématique poussent souvent les parents francophones à mettre leurs enfants dans les écoles anglophones et toute la communauté francophone se trouve finalement fragilisée et en danger.

Le problème est redoutable et la solution est seulement temporaire, mais après l’ouverture de l’École du Parc des élèves francophone ont enfin une autre école pour étudier la langue maternelle de leurs parents.

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